2. Atmosphère solaire (Filippo Pantellini)
50 Particules de même masse: quelle distribution de densité et des vitesses?
L'animation
(mpg, 0.9 Mo) montre un gaz idéal
dans un champ de gravitation constant: 50 particules de masses identiques
sont initialement uniformément distribuées entre le fond
du récipient et la ligne pointillée.
On laisse ensuite évoluer librement le gaz sous l'action du champ gravitationnel.
Règles de collision:
deux particules entrent en collision lorsque leurs hauteurs respectives
sont les mêmes.
Le système est donc en réalité unidimensionnel
même si les vitesses des particules possèdent trois composantes.
Les collisions sont élastiques
et
la distribution des vitesses après collision est supposée
isotrope.
La simulation couvre un total de 50000 collisions.
À droite du récipient
un
histogramme évolutif "compte" le nombre de fois qu'une particule
a été observée dans l'intervalle correspondant: il
s'agit donc d'une mesure de la densité.
La courbe rouge représente
le profil de densité moyenné
dans le temps.
(Après un certain temps, le profil décroît
exponentiellement comme prévu par la formule barométrique
et le théorème du viriel qui prédit que l'énergie
potentielle moyenne par particule est égale à 2/5 de l'énergie
totale moyenne par particule.)
La durée totale de la simulation est de 17.6 fois le temps de chute libre du haut du récipient.
La simulation montre que ce modèle simple reproduit
correctement le comportement d'un gaz idéal dans un champ gravitationnel.
DISCUSSION: cette expérience est-elle un jeu?
1. Dans le cas d'une atmosphère de particules neutres (sans charge) la solution est connue... mais la simulation démontre qu'on peut se limiter à une dimension (1D) ce qui, contrairement au cas 3D est accessible numériquement avec les ordinateurs actuels.
2. Dans le cas de l'atmosphère du soleil (couronne) la solution n'est pas connue. Le gaz est peu collisionnel, les particules sont chargées, de masses différentes (protons et électrons), et on oberve un profil de température paradoxal: il fait plus froid près de la source (le soleil)...
3. Un milieu faiblement collisionnel, cela signifie que la répartition des vitesses particulaires peut dévier beaucoup de la loi de Maxwell qui décrit les collisions fréquentes.
4. Or, suivant la distribution en vitesse des particules
le transport de la chaleur se fait
plus au moins bien entre la couronne chaude et
la surface froide du soleil.
Certains auteurs suggèrent même que le
transport de la chaleur pourrait (en choisissant des fonctions de distribution
électroniques plus au moins plausibles) être dirigé
du soleil (froid) vers la couronne (chaude) en balayant ainsi
tout la grande question du chauffage de la couronne d'un revers de la main.
5. Le problème est que nous
ne savons pas à quoi ressemblent les fonctions de distribution
dans la couronne et en particulier nous ne savons pas dans quelle mesure
elle s'écartent de la distribution Maxwellienne.
Les résultats préliminaires indiquent que
le
flux de chaleur qui descend de la couronne
vers le soleil pourrait être plus faible que ce que l'on a supposé
jusqu'à présent.